Retour vers le futur

Comment emporte-t-on en réparation un navire de guerre en train de couler ? Réponse : avec un autre bateau… L’image, inhabituelle, cache deux histoires distinctes. La première, c’est celle de la collision entre un navire de l’US Navy et un cargo libérien, au large de Singapour, en août 2017, dans laquelle dix militaires américains périrent. L’enquête montra que l’équipage du destroyer, qui commandait son bâtiment via des écrans tactiles – modernité oblige – avait perdu le contrôle suite à un problème informatique, dû à « un manque de supervision par la Navy, des procédures inadéquates et des défauts de formation ». La responsabilité du commandant sera écartée. Comme il a bien fallu réparer le navire, très endommagé, la « remorqueuse » est arrivée… Spectaculaire.

La seconde histoire est dans la leçon tirée par la marine américaine : ne plus faire confiance 100% à la technologie. Elle a décidé de rajouter des bonnes vieilles barres à roue sur tous ses navires, en plus des écrans et joysticks, et de remettre au goût du jour l’usage… du sextant. En cas de panne informatique majeure, ou de piratage des systèmes de navigation, a-t-elle estimé, les équipages actuels seraient bien en peine de savoir où ils sont précisément. Alors retour à cet outil, inventé vers 1730, qui permet de connaître sa latitude en mesurant la hauteur du soleil sur l’horizon à midi. En voile, aujourd’hui, seuls les marins de la Golden Globe Race, course autour du monde en solitaire remportée par Jean-Luc Van Den Heede en 2018, se positionnent au sextant. Une garantie : le hacker capable de pirater le soleil n’est pas encore né…
 

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