Il a été l’un des grands visionnaires littéraires du 19ème siècle. Avec lui, les lecteurs sont allés sur la Lune, au fond des océans et même au cœur d’une planète dont ils ont fait le tour en 80 jours. Jules Verne était aussi un marin passionné, au point d’écrire « Oui, la mer est tout. Je l’aime ! Elle couvre les sept dixièmes du globe terrestre. Son souffle est pur et sain. C’est l’immense désert où l’homme n’est jamais seul, car il sent frémir la vie à ses côtés. Ah ! monsieur, vivez, vivez au sein des mers. Là seulement est l’indépendance ! Là, je ne reconnais pas de maîtres ; là, je suis libre ! » Mais ce serait lui faire injure de ne pas associer son amour des océans à son insatiable curiosité scientifique et technologique. Alors j’ai pris la citation que vous venez de lire et l’ai soumise à un générateur d’images s’appuyant sur ce qu’on appelle « l’intelligence artificielle ». Vous avez le résultat. Ce lieu n’existe pas réellement, il a été fabriqué par un ordinateur en moins de dix secondes. On a la mer, le vent, le désert, les mots-clés utilisés par Jules Verne, recomposés à partir des millions d’images que le système a stockées et analysées pour être capable de piocher les éléments utiles à la création de cette interprétation de la citation. Manque cependant des éléments essentiels que l’intelligence humaine, la seule digne de cette appellation, est arrivée à faire passer au lecteur avec un assemblage des seules 26 lettres de l’alphabet : la passion, la vie, l’humanité. Pourtant, je suis presque certain que, s’il était vivant, Jules Verne aurait regardé de près s’il pouvait naviguer sur cet océan de possibilités créatrices…
Christophe Agnus
Image générée par ordinateur