La Lune et le robot sous-marin

Quand on veut explorer la Lune en allant sous l’eau, on doit pousser son idée poétique jusqu’au bout en y envoyant un humanoïde. Enfin, pour être plus précis, un robot humanoïde. C’est ce qui a été fait à l’automne 2015, au large de Toulon, par des archéologues sous-marins français de la DRASSM (département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) et une équipe du Stanford Robotics Laboratory dirigée par le professeur Oussama Khatib. C’était une première, et cela ne vous étonnera pas. Mais peut-être est-il temps de préciser ici que la Lune était un vaisseau de la Marine de guerre de Louis XIII, coulé en 1664, et qu’il méritait une visite hors du commun. Avec deux bras, une tête, un corps mais pas de jambes, Ocean One K (de son petit nom) peut presque donner l’illusion sous l’eau d’un humain. Sauf qu’il y est beaucoup plus performant : les 90 mètres de profondeur où repose la Lune étaient une promenade de santé. Comme les 68 mètres de l’avion qu’il visite sur la photo. Le « K » de son nom signifie : 1000 mètres. La profondeur qu’il est censé pouvoir atteindre, relié à la surface par un câble lui fournissant l’énergie et permettant aussi de le contrôler. Equipé de « mains » haptiques capables de ressentir la résistance d’un objet, il peut ramasser une assiette sans la casser : l’assistant idéal pour explorer des épaves hors d’atteinte des plongeurs. En 2022, il a plongé jusqu’à 852 mètres, et si l’université de Stanford le voit encore comme une plateforme expérimentale, que les archéologues rêvent, grâce à lui, à de nouvelles explorations, d’autres, dont les marines militaires, imaginent déjà d’autres usages pour un tel robot… 

Christophe Agnus

Photo Photo Frédéric Osada/Drassm/Stanford


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