Si Christophe Colomb voyait ça…

Regardez bien cette photo qui peut vous paraître très habituelle, une simple image de grand trimaran. Elle a été prise à l’arrivée de la transat Jacques Vabre, en Martinique. Regardez de plus près et notez un détail : la coque ne touche quasiment pas l’eau. Seuls les appendices (safrans, dérives, foils…) sont au contact de l’élément. Le reste vole. Il y a plus de 500 ans, Christophe Colomb avait mis 36 jours pour rejoindre les Canaries à la Caraïbe. Lors de la transat, les grands multicoques ont mis 16 jours pour, partant du Havre, dévaler l’Atlantique nord, doubler les Canaries, passer l’équateur, descendre la moitié de l’Atlantique Sud puis remonter jusqu’aux Antilles…  Et ce n’est pas fini. Dans quelques jours, un autre grand multicoque va s’élancer pour essayer de battre le record du tour du monde. Objectif : moins de 40 jours… Il y a un siècle, les plus rapides mettaient environ 60 jours pour faire Melbourne-Londres, et il fallait un auteur de fiction, Jules Verne, pour imaginer une boucle complète en 80 jours..

La créativité des hommes n’est limitée que par la physique. L’évolution des matériaux, l’informatique, les recherches météorologiques permettent aux marins et architectes d’oser au-delà des limites passées, tout en tentant de ne pas dépasser les bornes du moment (n’oublions pas qu’il y a des humains à bord, le premier souci reste d’arriver à rejoindre le port). Un respect plus grand de l’environnement et une plus faible empreinte carbone pourraient aussi, demain, devenir des impératifs à prendre en compte, et peut-être freiner certains développements. A moins que, au contraire, comme disait Georges Brassens,  « la contrainte stimule l’imagination » ?

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Photo Jean-Marie Liot / Alea

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