De l’encre et des ancres

Il y a des lieux plus propices que d’autres à la lecture. Le cockpit d’un bateau, au large, quand un barreur veille pour vous à la sécurité et que le bruit de l’eau glissant contre la coque émet une chanson douce, fait partie des élus. Et il y a tant de choix possibles, tant de livres qui valent la peine d’être ouverts : les plus grands écrivains ont pioché dans l’alphabet pour traduire les émotions ressenties face à la mer. En 2003, l’ancien marin et ministre Jean-François Deniau eu la belle idée de créer, en partenariat avec la Marine Nationale, l’association des « Ecrivains de Marine ». Vingt auteurs francophones s’engageant notamment à « favoriser la propagation et la préservation de la culture et de l’héritage de la mer ». Quand les cap-horniers ont le privilège de porter un anneau d’or à une oreille, les écrivains de Marine accompagnent leur signature d’une petite ancre. L’encre et l’ancre, rien de plus normal pour conter l’océan, les bateaux et les Hommes.  

Dans quelques jours, à Concarneau, le salon du livre de mer célèbrera ceux qui ont besoin d’eau salée pour y plonger leur plume. Des hommes et des femmes pour qui l’horizon recule toujours et qui cherchent quand même à l’atteindre, avec des mots, et quelque soit l’état de la mer. Car quand celle-ci ne joue pas le jeu, quand elle s‘emporte, brinquebalant le marin au point d’empêcher l’écriture, et même la lecture, il reste toujours le rêve. Avec la musique des éléments : « La mer a le charme des choses qui ne se taisent pas la nuit » a écrit Marcel Proust, un autre écrivain fasciné par « cette grande pureté de la mer que n’ont pas les choses terrestres ».

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Photo Jola

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